Le Vinocamp est une joyeuse réunion des acteurs du monde du vin, dans toute leur multiplicité, qui se retrouvent régulièrement pour parler web et réseaux sociaux, en confrontant leurs points de vue, en apportant des solutions à ceux qui sont dans l'impasse.
Les rencontres s'articulent autour d'ateliers, définis en début de matinée et animés par les participants eux-mêmes.
Vin-gtième Sens était là !
Voici un résumé des ateliers auxquels nous avons participé...
VINOCAMP Bordeaux 2011
> Faut-il réinventer le marketing et la communication ?
Aujourd’hui dès l’envoi d’un message sur internet, la réponse est attendue dans l’immédiat. Les meilleurs résultats sont obtenus en essayant de concerner le public auquel on s’adresse. La question de la pertinence des envois automatiques se pose donc.
Les automatismes sont-ils mauvais ?
Ils peuvent être mal perçus par les audiences de facebook et twitter. Il faut tenter de créer le débat en concernant les gens, ce qui requiert un certain degré de personnalisation.
Sur tweeter pensez court. Sur Facebook illustrez !
Les prochains réseaux où il faut être présent : four square et google plus, ce dernier ayant déjà dépassé le bouton « retweeter ».
Par où commencer lorsqu’on part de rien sur les réseaux sociaux ?
Il faut personnaliser les échanges et l’ajout de contacts, valoriser le travail que l’on fait. La collection de contacts n’a pas de sens si une relation n’est pas construite avec eux.
Quelle cible ? Comment contrôler ce qu’on dit de moi ?
Avec l’avènement des nouvelles technologies, il est impossible de contrôler tout se qui se dit sur sa marque en ligne. Le meilleur moyen de canaliser les critiques reste d’être accessible et ouvert à la discussion en ligne, en répondant diplomatiquement aux altercations. Il faut être prêt à répondre de tout. Car ce qui plaît en ligne sont les valeurs de transparence, personnalisation et authenticité.
Mais la tyrannie de la transparence n’est pas loin, s’il faut être social, il faut l’être totalement ce qui peut s’avérer être très aliénant et chronophage. Que les community managers se le disent : On n’est jamais aussi bien défendu que par ses fans.
Quels défis à surmonter ?
La qualité des membres d’un groupe, la temporalité relative, la fréquence des post.
Les consommateurs de vins peuvent être segmentés en 2 groupes : les prescripteurs –découvreurs et amateurs avertis du monde du vin qui aiment gouter et tester tout en étant des internautes actifs, et le grand public, consommateur final qui souhaite se laisser guider. Il est bon de rappeler que 75% du vin est acheté en supermarché, par des femmes.
Les premiers, connaisseurs du mondovino n’attendent pas que l’on sélectionne pour eux mais bien que les vendeurs de vins leurs prodiguent des conseils : des accords mets-vins, des bonnes affaires, des privilèges. Des recommandations oui, du pousser à la vente non. Ce groupe constitue un petit pourcentage des 15 millions de consommateurs réguliers de vin en France, aux alentours des 1%. Malgré leur faible nombre, ils n’en sont pas moins influents et on ne peut se passer de leur approbation. A l’inverse le grand public, majoritairement néophyte, recherche des conseils complets et a besoin d’être guidé dans son choix. Il se fie aux classements, cherche idées et conseils auprès de ses proches en premier, puis auprès de son caviste, sur le point de vente, sur les blogs et enfin dans la presse (d’après la baromètre Sowine). Toujours selon la même agence, si 1/3 des acheteurs de vins se renseignent sur le net, la majorité préfèrent acheter … dans un point de vente physique !
Les évaluations et attentes de ces deux groupes vis à vis du vin sont diamétralement opposés : quand les presque pro parlent de construction, d’équilibre et de compétences, les autres recherchent le prix, parlent de plaisir et on d’avantage une approche hédoniste.
Il est donc nécessaire de jouer sur les deux tableaux : convaincre les prescripteurs découvreurs et le grand public ; à la fois dans le monde réel et virtuel.
Si la multiplication des blogs de vins et dégustateurs peut parfois ressembler à une joyeuse cacophonie, certains avancent que nous sommes dans une période de changement de prescripteurs, ni plus ni moins. De ce fait, des influences diminuant, des places sont à prendre et la bataille d’influence fait rage.
De la même manière, la vente en ligne et le développement du e-commerce n’offre pas une désintermédiation, mais plus une ré-intermédiation : Ebay peut être vu comme l’intermédiaire qui remplace les dépôt ventes de neuf ou d’occasion etc. Ces intermédiaires restent indispensables : ils assurent la logistique de vente et la mise en relation.
> ROI et les écueils de Facebook.
Le problème d’une présence sur les réseaux sociaux reste que cela requiert du temps et donc des moyens humains. Sans compter que l’intérêt d’un investissement est difficilement perceptible : les indicateurs quantitatifs ne sont pas adaptés à une mesure de l’impact d’une activité en ligne. On sait qu’une action bien menée commence par la définition d’une stratégie et plan de route, avant de passer à l’action et à l’utilisation des outils choisis. Il faut noter qu’une petite communauté soudée et active parlera plus en votre faveur qu’un millier d’anonymes désengagés.
Ici, les réseaux généralistes où l’ont recherche un contenu intéressant, une récurrence et une dynamique d’interaction s’opposent aux réseaux professionnels fréquentés par les amateurs avertis recherchant des avis, potentiellement futurs clients et qui sont dans un processus d’achat.
Rendez-vous au prochain, le 22 octobre à Paris !
Intéressant ! Effectivement, on peut dire que 1% c'est peu, mais sur 15 millions cela représente quand même 150 000 personnes, ce qui est beaucoup plus que tous les journalistes de vins français ! Évidemment, le public atteint par chacun est plus restreint, mais si un grand nombre de ces personnes parlent de vous, cela donne un impact sensible.
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