« Vinocamp, quand les étoiles du vin se rencontrent, ça fait des étincelles ! »Emilie Wine
Un moment de réflexion intense sur les problématiques du vin, web, nouvelles technologies et changements à venir. C’est surtout l’occasion de rencontrer des grands et des petits d’un monde aux milles acteurs.
Voilà ce que ça a donné au Forum de la Bellevilloise à Ménilmontant.
1. Le bloggeur et sa liberté d’expression.
Ou comment les talents du net souffrent parfois d’auto-censure.
Antonin commence sur ce sujet brûlant :
« L’auto censure, c’est un mauvais choix ! ».
De la à dire qu’on peut trouver un intérêt à la provocation, il n’y a qu’un pas. Le Vindicateur, comme son nom l’indique, est connu pour son expression vindicative et tente ici de convaincre les timides à mettre le feu aux claviers.
« On peut parler de tout en n’importe quoi en parlant de vin tant le sujet est transversal. »
- « Nous sommes indépendants ! » Répondent à priori les bloggeurs.
Paloma souligne : je suis fidèle à ma ligne éditorial léger sympa, pour ouvrir le vin aux jeunes.
Rester dans le cadre d’une thématique, le blog se crée par conviction, par esprit contestataire pour exprimer l’avis d’un « citoyen ».
C’est aujourd’hui la forme la plus aboutie d’un l’espace de liberté absolu.
Le bloggeur s’inscrit pourtant dans un registre plus perso, égocentrique.
« Quand on lit un article de presse, on s’en fout du journaliste. Sur un blog on vient lire une personne, un style. » Ophélie Neiman.
Communiquer en parlant de soi marche.
Vient la nécessité de distinguer bloggeur et journaliste, sans pour autant les opposer.
Car s’il l’on est bloggeur « pro », s’il l’on veut être prit au sérieux, le bloggeur doit rapidement développer des capacités journalistiques : trouver & vérifier ses sources, écrire dans un style compréhensible et adapté à son lectorat.
« Je n’ai aucune contraintes ! » s’exclame Bernard Burtschy.
Il explique ensuite qu’il « attaque de front », sans oublier d’argumenter d’autant plus que toute polémique demande deux fois plus de travail de justification.
Créer une polémique pour être lu, ça s’est vu, mais il faut avoir les épaules pour critiquer.
« La thématique, la personne, ses engagements et contraintes professionnelles conditionnent la liberté de parole d’un bloggeur. » Shirley Jagle
Il est cependant vrai que tout article restera nuancé selon les publicités de l’annonceur, de la plateforme de publication, de la thématique.
L’équipe du Figaro précise : « Ce que l’on perd en pub on le gagne en crédibilité »
Si un bloggeur est accommandant, il en découle une perte de crédibilité et d’intérêt. « Je fais le choix du vigneron, je ne vais pas où l’on me demande ». Emmanuel Delmas.
2. Dégustations en ligne (dites virtuelles ?)
Lancé par Antoine Leconte étudiant de l’ESC Dijon, on parle ici d’une dégustation bien réelle mais à distance.
Merci Skype !
Grâce aux nouvelles technologies, le vigneron peut choisir de faire acte de présence virtuelle avant, pendant ou après la dégustation de ses vins.
Pour un cout limité, l’expérience de dégustation peut être retransmise, en direct ou streaming, et ouvrir des perspectives à des vignerons dont le temps est précieux.
Différents modèles économiques sont envisageables : un particulier peut acheter une caisse et avoir une dégustation personnalisé par le vigneron pour commenter sa dégustation, cela est aussi envisageable pour la presse où des échantillons seraient envoyés par avance.
Les cépages day ( #cabernetday #chardonnay etc) ont une audience pour le moment trop limité aux « wine geek » pour espérer en retirer un bénéfice concret.
Certains se sont déjà prêtés au jeu :
Régis Chaigne, le syndicat des vin de bordeaux avec des dégustations commentées en live ! « On peut toucher des influenceurs qu’on ne connaît pas » Régis.
« Si c’est que de l’achat ça ne sert à rien. » Guillaume Coulon de Webcaviste insiste sur le fait que le but d’une telle dégustation doit rester la rencontre. La prestation ne doit pas être payante mais le particulier achète les vins qu’il va déguster.
Marc Vanel nous a tous fait rêver en annonçant la diffusion prochaine d’un programme de dégustation en direct sur RTBF destiné au grand public.
Si seulement nous pouvions aussi éduquer au vin par la télévision en France aussi !
En résumé, un vigneron virtuellement à la maison, une expérience de dégustation hors du commun qui n’en est pas moins passionnante.
Le Vinocamp c’est tout cela mais aussi bien d’autres choses, comme le souligne Laurent Baraou « Chacun vient avec ses objectifs ».
Rencontrer des passionnés passionnants, ça vaut le détour.
« C'était bien à Ménilmontant qu'on avait l'impression de descendre
Et tel que c'était parti, c'était pas fait pour revenir
On était des vrais aveugles avec les idées claires
Aujourd'hui, impossible d'arrêter cette chanson »
La rue Ketanou - Impossible
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